samedi 22 octobre 2016

1ère étape, 5ème période : ST SAUVEUR EN RUE – COL DU BANCHET (St- Julien-Molin- Molette) - 13,500km

Petite étape pour démarrer cette 5ème période de la Redbery.

Après une soirée chez notre fille et beau-fils Claire et Nicolas à Clermont-Ferrand où nous avons dégusté des « châtaignes au lait ribot made in Redon», nous avons pu rejoindre St Sauveur en Rue dans le Pilat à 13h…
 Parfait ces 13km  pour se mettre en jambe et se préparer à rejoindre Chambéry dans une semaine.   

Des retrouvailles bien sympathiques


Qu' est-ce qui m’accompagne tout au long du chemin ? 
Et bien, ce sont ces petites marques rouges et blanches des différents GR que j’ai suivis… Ce sont les petits cailloux du petit Poucet-Randonneur… Telles des lucioles dans la nuit, j’ai eu l’impression que ces balises des GR me saluaient et me disaient ce midi : « tiens te revoilà »… 

Quand je ne les vois pas pour m’indiquer quel chemin prendre dans une intersection, je les recherche. Parfois, elles se rappellent à mon souvenir sur un chemin bien droit pour me dire : « oui, oui, tu es sur le bon chemin »… 
Si je n’en vois pas sur une longue distance, je m’inquiète : « me suis-je trompé ?"  Je vérifie alors sur ma carte et parfois, je découvre qu’effectivement je ne suis plus sur le GR… Tel un chasseur, j’ai l’œil aguerri…Même cachée, je les déniche… Je les regarde avec connivence et souvent je pense à ceux qui les ont peintes. Parfois, je me dis que ce sont bien des randonneurs qui les ont mises car elles apparaissent au bon moment. A d’autres moments je maugrée : « là vraiment, ceux qui les ont placées, ne marchent pas car elles ne sont pas là quand c’est nécessaire »… 
Ainsi va mon dialogue avec ces petites marques rouges et blanches. 




Un monde passé… Le nouveau tarde à venir
Le Pilat est un massif montagneux qui s’étend entre le Velay et Le Rhône au sud et sud-est de St Etienne …
 Sur les Monts du Pilat, partie ouest du massif,  le travail de la terre y était difficile avant la mécanisation: de fortes pentes, un climat rugueux, une terre parfois ingrate… La terre se donnait chichement. La forêt offrait son bois mais après bien des efforts… 
Par contre,  les nombreux torrents, cours d’eau ou rivières ont permis de développer à partir du 18ème siècle une énergie hydraulique qui a développé, dans les villages, de multiples ateliers, manufactures voire de petites usines autour du tissage, de la dentelle et passementerie. Au 19ème siècle, le train a  désenclavé les différentes vallées permettant aisément ainsi de rejoindre ST Etienne et le Puy en Velay été comme hiver. Les métiers à tisser se sont eux-mêmes modernisés et mécanisés dont le fameux métier à tisser Jacquard qui a été l’étincelle de la Révolte des Canuts à Lyon.


Aujourd'hui, le marcheur admire le caractère pittoresque du Pilat surtout en automne : grandeur des paysages, beauté des villages…


Mais au détour du chemin, des vestiges de cette histoire ouvrière passée surgissent et nous remémorent sa triste fin:
 Quelques anciennes manufactures essaient de revivre comme lieu de création, d’exposition ou simplement d’habitat… Pour d’autres, ce sont les arbres et les ronces qui les colonisent…  


La voie ferré abandonnée avec ses tunnels délaissés et ses viaducs utilisés seulement par les randonneurs ou cyclotouristes…



Ce chemin bien silencieux aujourd'hui , était pourtant bien agité au début du siècle dernier… La fée électricité et l’automobile ont bouleversé la donne… En 2016, ce même processus est en œuvre dans d’autres secteurs… Quelles ruines le marcheur des années 2100 découvrira le long de son chemin ?…


  

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