vendredi 28 octobre 2016


7ème étape 5ème période : LA BRIDOIRE-CHAMBERY


Dernier gite

Ce jeudi, Chris et moi, nous clôturons nos « gites » d’une nuit ou de deux nuits de cette Redbery dans le gite d’étape de Natacha qui vient d’ouvrir depuis la mi-août à Pressin en Isère en limite de la Savoie. Natacha est enthousiaste et très attentive au bien-être de ses hôtes. 





 Une dernière étape technique
Me voici donc à ma dernière étape. Je vais arriver à Chambéry, destination de cette longue marche. Il me reste, toutefois, une des étapes les plus difficiles techniquement à faire car je dois franchir la barre de l’Epine qui culmine à plus de 1000m. Entre le départ de La Bridoire et le col, en plus des 12km de marche d’approche, je dois franchir un dénivelé de plus de 600m pour passer le col St Michel qui se situe à 903m grâce à une faille existante dans la barre. La barre de l’Epine partage l’Avant-Pays savoyard de la Savoie.
Chambéry se niche dans une vallée encaissée entourée du Massif des Bauges et du Massif de la Chartreuse dont fait partie la barrière de l’Epine. Par contre, l’autoroute, au lieu de se fatiguer à serpenter dans la montagne, se contente de la traverser par une succession de tunnels.
Je fais l’ascension de cette crête qui se dresse, parfois, bien droite en surplomb du Lac d’Aiguebette par un chemin de randonnée local.





Le brouillard qui m’enveloppe depuis le matin me semble encore plus prégnant au fur et à mesure que je grimpe. Je dois être vigilant car les repères jaunes du chemin sont peu visibles et plutôt espacés. Je me guide en observant l’absence de mousse sur les pierres. Je repère ainsi la direction à prendre. Il me faut parfois m’aider des mains pour franchir quelques blocs plus escarpés.













Au milieu de la montée, enveloppé dans un brouillard silencieux, je perçois un peu plus haut dans la montagne des voies humaines… « Je suis donc bien sur le chemin » me dise-je. Je découvre alors deux randonneurs en train de pique-niquer : Virginie et Antoine, son père. Savoyard et montagnard, Antoine connait bien ce chemin et cette barre de l’Epine. Virginie qui a délaissé la Savoie pour profiter du climat ensoleillé quasi permanent de Montpellier, a quand même besoin régulièrement de se ressourcer dans sa montagne et de son climat plus rugueux. Ils m’ont offert un verre de vin pour trinquer à notre rencontre et mon périple. Heureuse surprise donc.


La voie romaine




A quelques mètres du passage du col, je découvre les traces d’une ancienne voie gallo-romaine reliant Vienne à Milan en passant par Lémenc (Chambéry) et Aoste. Ce col appelé alors Monjoux était le passage obligé entre la France et la Savoie et même entre l’Europe du Nord et l’Italie… Je l’emprunte sur quelques centaines de mètres. Le chemin devient alors plus large et un peu plus carrossable.





 Le soleil arrive pour la redescente vers Chambéry qui se fait sur un sentier un peu plus aménagé. Je profite avec bonheur des couleurs automnales des feuilles et de la vue sur la vallée de Chambéry.

  

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