4ème étape 3ème période : DURDAT LAREQUILLE - LA CELLE 16km

L’hiver veut-il montrer que c’est encore sa saison ? Ce matin, des flocons m’ont accompagné. Au bout de 3h, un début de bourrasque de neige m’a incité à cesser ma route car je craignais des difficultés pour me ramener au gite d’étape de Lalizolle. Chris pourrait-elle venir me chercher en sécurité sur ces petites routes enneigées ?

Nous en avons profité pour faire un bon feu de cheminée et lire pendant que le vent et la neige balayaient la chaussée.
Marcher sur des chemins boueux et
inondés : plus que de la relaxation.... de la concentration
Marcher signifie
bien souvent, en plus de l’effort physique, contempler et méditer.
Cela peut être le cas quand le chemin est tranquille, le paysage
pittoresque et que le temps est clément.
C’est une toute autre
histoire quand le temps n’est pas de la partie et que le chemin
est à risque. C’était le cas aujourd’hui.
Ce n’est pas
déplaisant mais la marche prend une autre tournure. Notre regard ne
se porte plus sur le paysage ou sur un bâtiment intéressant mais juste devant soi et en général plutôt devant ses pieds.
Le marcheur
devient expert dans l’analyse des potentialités du chemin pour
éviter que ses chaussures ne plongent dans un trou d’eau qui les
transformerait immédiatement en éponge. Il faut évaluer la
capacité pratique de la partie émergeante d’un chemin inondé à
supporter, pendant quelques secondes, le poids du marcheur avant qu’il
ne trouve un autre point d’appui…
Sur les chemins empierrés, la
tâche est aisée car on visualise assez bien la résistance des pierres émergées et la hauteur de l’eau. C’est une toute autre
affaire dans les chemins herbeux ou boueux. La traitrise se cache
dans l’herbe ou dans la boue. On peut avoir l’impression que
cette touffe est hors de l’eau mais patatras dès que le pied est
posé, la touffe se dérobe et la chaussure entière se retrouve dans
l’eau. Dans ce cas, l’autre suit rapidement car pour sauver in
extrémis le pied de la noyade, le marcheur précipite le pied
restant sur un autre faux point d’appui ... et le voilà les deux pieds
bien trempés. Il faut donc prévenir et donc anticiper.
Peu à peu
le marcheur aguerri devient expert pour débusquer les faux amis et ne choisir que ceux qui tiennent leur promesse. Les
ornières de tracteurs sont de véritables parcours du combattant
pour les pieds qui veulent rester secs. La marche devient petits sauts de
monticules en monticules, de pierres en pierres. En filmant en
accéléré, on pourrait y voir une danse…
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