lundi 15 février 2016

4ème étape 3ème période : DURDAT LAREQUILLE - LA CELLE   16km








L’hiver veut-il montrer que c’est encore sa saison ? Ce matin, des flocons m’ont accompagné. Au bout de 3h, un début de bourrasque de neige m’a incité à cesser ma route car je craignais des difficultés pour me ramener au gite d’étape de Lalizolle. Chris pourrait-elle venir me chercher en sécurité sur ces petites routes enneigées ? 















Nous en avons profité pour faire un bon feu de cheminée et lire pendant que le vent et la neige balayaient la chaussée.





Marcher sur des chemins boueux et inondés : plus que de la relaxation.... de la concentration

Marcher signifie bien souvent, en plus de l’effort physique, contempler et méditer. Cela peut être le cas quand le chemin est tranquille, le paysage pittoresque et que le temps est clément. 
C’est une toute autre histoire quand le temps n’est pas de la partie et que le chemin est à risque. C’était le cas aujourd’hui. 

Ce n’est pas déplaisant mais la marche prend une autre tournure. Notre regard ne se porte plus sur le paysage ou sur un bâtiment intéressant mais juste devant soi et en général plutôt devant ses pieds. 
Le marcheur devient expert dans l’analyse des potentialités du chemin pour éviter que ses chaussures ne plongent dans un trou d’eau qui les transformerait immédiatement en éponge. Il faut évaluer la capacité pratique de la partie émergeante d’un chemin inondé à supporter, pendant quelques secondes, le poids du marcheur avant qu’il ne trouve un autre point d’appui… 
Sur les chemins empierrés, la tâche est aisée car on visualise assez bien la résistance des pierres émergées et la hauteur de l’eau. C’est une toute autre affaire dans les chemins herbeux ou boueux. La traitrise se cache dans l’herbe ou dans la boue. On peut avoir l’impression que cette touffe est hors de l’eau mais patatras dès que le pied est posé, la touffe se dérobe et la chaussure entière se retrouve dans l’eau. Dans ce cas, l’autre suit rapidement car pour sauver in extrémis le pied de la noyade, le marcheur précipite le pied restant sur un autre faux point d’appui ... et le voilà les deux pieds bien trempés. Il faut donc prévenir et donc anticiper. 
Peu à peu le marcheur aguerri devient expert pour débusquer les faux amis et ne choisir que ceux qui tiennent leur promesse. Les ornières de tracteurs sont de véritables parcours du combattant pour les pieds qui veulent rester secs. La marche devient petits sauts de monticules en monticules, de pierres en pierres. En filmant en accéléré, on pourrait y voir une danse…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire