lundi 25 juillet 2016

9ème étape 4ème période : MONTFAUCON EN VELAY-St SAUVEUR en RUE (25km)



 Dernière petite étape pour cette 4ème période de la Redbéry. Après le Puy de Dôme et la Haute-Loire, j’arrive dans le département de la Loire dont la préfecture est St Etienne. Journée humide aujourd’hui. Je suis noyé dans une brume épaisse au départ à 7h30. Mon chemin va en très grande partie traverser des massifs forestiers pour la plupart constitués de sapins. Si je reste entre 800m et 1200m d’altitude, je vais sans cesse de passer par monts et vallées. Parfois, je traverse des herbages où paissent quelques vaches. 



Les rounds-ballers de foin patientent dans certains champs… Les deux orages des jours précédents ont transformé, par certains endroits, le chemin en véritable torrent. Il en reste de grosses fondrières ou des amas de pierres et de cailloux… En plein orage, le chemin doit être bien difficile.








Dominique et Ulli ( Autriche)

Céline ( France)

Depuis le Puy en Velay,
 je croise régulièrement des pèlerins. Suivant l’état et surtout la pente du chemin, les pèlerins sont plus ou moins prêts à un échange. Dans une montée à fort dénivelé, l’attention des marcheurs-pèlerins est fortement portée sur l’effort physique, voire, pour certains, sur leurs souffrances musculaires... Sur un chemin plat, leur disponibilité est plus amène. Sur la cinquantaine de pèlerins croisés, je ne peux dégager aucune « typologie ». Au contraire, c’est la variété qui ressort. Certains ont un équipement bien simple, d’autres sont très chargés, certains semblent avoir un profil sportif tandis que d’autres ont un embonpoint joyeux. Hommes ou femmes, jeunes ou séniors, ils peuvent être seuls ou en couple ou en groupe… Dominique et Ulli, viennent d’Autriche et se rendent jusqu’au Puy en Velay pour cette année. Ils continueront le chemin l’année prochaine à partir du Puy. Par contre, tous me saluent.    



Je quitte le pays du Velay pour arriver dans le massif du Pilat devenu parc naturel du Pilat depuis 1974. Je traverse un secteur boisé et élevé. Les quelques hameaux traversés semblent bien isolés. Au Tracol, je dépasse la ligne de partage des eaux. Maintenant la pluie ne terminera plus sa course à St Nazaire mais se jettera dans la Méditerranée.
 En arrivant à St Sauveur en Rue, le GR suit une ancienne voie ferrée disparue de fort longtemps. La vue sur le bourg de St Sauveur en Vue est superbe. 

J’ai marché 9 jours et « avalé » 269 km depuis Clermont-Ferrand et 1095km depuis Redon en 40 jours. Il me reste une cinquième et dernière période d’une dizaine de jours pour arriver à la Fontaine des éléphants de Chambéry…




vendredi 22 juillet 2016


8ème étape, 4ème période : ARAULES - MONTFAUCON EN VELAY 28km


J’ai mis pour la première fois ma « pèlerine », ma cape de pluie, depuis le départ de Clermont-Ferrand. Hier soir, nous avons eu droit à un déluge : pluie, grêle, tonnerre, éclairs… pendant deux heures. Ce matin, le chemin montrait les stigmates des débordements des fossés et des ruisseaux. Les cours d’eau se sont rengorgés. J’espère ne pas avoir de gué à traverser…






Le chemin serpente dans le Haut-Lignon entre 900m et 1100m, sur les coteaux et plateaux et dans les forêts de sapin… Il est moins difficile que celui d’hier. Les brumes du matin renforcées par l’humidité de la veille constituent ça et là de fabuleux tableaux impressionnistes dans lesquels les sucs volcaniques ou les grosses taupinières selon Jules Romain ressortent… 









Le bourg de Tence est surprenant. Comme beaucoup d’autres villages, il est doté d’un impressionnant patrimoine architectural mais il est phagocyté par la circulation automobile. Voitures, camions, semi-remorques traversent les rues anciennes de ce bourg… Difficile d’apprécier la qualité de cette cité dans ces conditions.     

jeudi 21 juillet 2016

Et  Chris ?


Je profite de la marche quotidienne de François pour faire, de mon côté, des randonnées qui me permettent de découvrir les régions que nous traversons :

PERRIER



Près d'Issoire, à Perrier, un groupe de villageois reconstruit et réhabilite le village troglodytique de leurs aieuls , abandonné depuis la dernière guerre et qui , envahi par la végétation, disparaissait peu à peu. Travail colossal entrepris, avec l'aide de la mairie et de la communauté de communes.




LOUDES
A Loudes, la randonnée permet de découvrir les terres rouges du Lembron, aux couleurs extraordinaires qui donne à ce coin d'Auvergne des  airs de Lubéron et de sud .













CHAVANIAC LAFAYETTE...POLIGNAC...LA ROCHELAMBERT

D’autres randonnées me font parcourir le pays de naissance de Lafayette, à Chavaniac, découvrir la forterresse de Polignac, si imposante sur son puy où le discret château de La Rochelambert, perdu dans la végétation





SAINT JULIEN CHAPTEUIL
Je revois mes connaissances sur la géologie : 
Nous avons quitté le pays des puys pour parvenir dans celui des «  sucs » . Avec leur forme de dôme, on dirait de grandes taupinières; ce sont les restes d’éruption de volcans sans cratères. Ce paysage du Velay est unique en Europe. 


Jules Romain décrivait ce paysage comme : « ... la vallée...qui monte vers l’horizon, flanquée de sucs isolés, drapés de bois jusqu’à mi-côtes, plus loin des croupes vertes...semblables à quelques chameaux assoupis..."


QUERYERES





village construit au pied de sa roche et de ses orgues basaltiques
















Et nous nous retrouvons , pour la pause, bien méritée ...

7ème étape, 4ème période : BRIVES CHARENSAC- ARAULES (28km, dénivelé de 700m)  


Mon chemin change d’ambiance … J’ai l’impression de quitter la solitude.


Depuis que j’ai quitté le GR 3 après Tours, je n’ai quasiment ni croisé ni dépassé d’autres marcheurs. Cela fait quand même près de 700km. Aujourd’hui, c’est tout autre chose. J’ai croisé une bonne quinzaine de marcheurs depuis ce matin, plus que pendant mes mille kilomètres depuis Redon … Ce GR -chemin de Compostelle semble être   fréquenté par des Suisses bien sûr  mais aussi par des Allemands et des Italiens.
 Plusieurs personnes sur le bord du chemin m'interpellent : 
- « mais vous allez dans le sens contraire ! »… 
Il semblerait donc qu’il y ait un sens, Genève-Le Puy en Velay, et non l’inverse…



 Je découvre quelques rituels du chemin : petites pierres posées sur les calvaires élevés le long du chemin, reposoir jacquaire, panneaux explicatifs… Est-ce uniquement des pèlerins de St Jacques ? Est-ce des randonneurs qui suivent un GR qui a le vent en poupe ? Sans doute un peu des deux… Je m’étonne sur la taille des sacs à dos de certains : ils sont visiblement volumineux et semblent bien lourds. Cela n’a rien à voir avec le petit sac de 6 kilos de Michel… Le chien d’un couple de pélerins que je croise,  avait lui aussi son petit sac à dos… 



Le paysage se transforme… Ce ne sont plus les vastes étendues de la Limagne même si , déjà, en approchant du Puy en Velay, les champs et les cultures avaient déjà changé… Là, c’est un paysage de moyenne montagne avec son agriculture et son activité hivernale, le ski nordique. La traversée du massif du Meygal nous amène à près de 1300m d’altitude. Depuis St Julien Chapteuil jusqu’au hameau de Raffy après le pittoresque village de Queyrières, je dois gravir un dénivelé de 700m. Au détour du chemin, je peux découvrir de grandioses panoramas composés par les sucs… L’habitat se transforme également : les tuiles font place aux lauzes, les bâtisses se fortifient par des gros murs en pierres, des maisons abandonnées réapparaissent… Le climat doit être rude l’hiver ici…




mercredi 20 juillet 2016

6ème étape, 4ème période : LOUDES-BRIVES CHARENSAC 29km 

via le PUY EN VELAY


Départ matinal afin de pouvoir prendre le temps de visiter cette importante cité de pèlerinage connue pour être le point de départ de la Via Podiensis vers St Jacques de Compostelle.  Après Le Puy, commence la  remontée vers Chambéry en prenant le GR 65 (Genève-Le Puy en Velay), un des trois principaux chemins français de St Jacques avec Paris et Vézelay ...
La voie Podiensis est la voie la plus renommée de notre pays annoncent fièrement les ponots (habitants du Puy en Velay)


 Pour atteindre le Puy en Velay, je contourne le village de Polignac , un site remarquable quit sert, en quelque sorte, d'introduction au Puy en Velay. Cette bourgade est nichée au pied  d’une citadelle perchée sur son piton volcanique. L’approche pédestre permet de découvrir au fur et à mesure ce site pittoresque…












Le chemin continue vers le Puy en Velay à travers coteaux et chemins boisés en alternant des descentes où les bâtons sont très utiles pour contrôler sa vitesse et des montées parfois raides. Là aussi, les bâtons permettent de soulager les genoux et les muscles des cuisses et de grimper à une vitesse qui me donne l’impression d’être jeune… Je dépasse deux pèlerines germaniques qui sont bien chargées. Vont-elles jusqu’à St Jacques de Compostelle ainsi ? La présence de ces randonneuses est le seul signe qui me permet de savoir que j’approche du Puy en Velay.





C’est à la sortie d’un bois que je découvre, toute proche, cette image que nous connaissons tous : la statue de Notre Dame de France dressée sur son rocher et la chapelle St Michel d’ Aiguilhe, commune voisine du Puy, elle aussi perchée sur un autre piton volcanique. Je pense alors aux amis qui sont partis faire le pèlerinage en partant du Puy : Dominique et Georges, Pascal et Michel…









Chris me rejoint et nous prenons le temps de monter les 268 marches pour accéder à la cathédrale… Nous arrivons, par ces interminables escaliers, directement au milieu du transept et découvrons la célèbre vierge noire.





 L’ensemble, cathédrale, baptistère, cloître est grandiose. La composition architecturale  nous fait penser au Mont St Michel par sa force mais aussi par sa construction en hauteur. Bâtie sur une pointe bien inférieure aux dimensions du bâtiment, les bâtisseurs se sont ingéniés à concevoir des niveaux pour pouvoir « poser » un bâtiment beaucoup plus long que le sommet du piton volcanique.

Le pèlerinage de St Jacques est très présent dans la ville même si le Puy en Velay reste aussi un haut lieu de pèlerinage marial et cela, depuis le 5ème siècle… Nous avons déambulé avec ravissement dans le centre-ville historique … à part la présence des voitures sur la place de la mairie… dommage. En reprenant mon chemin vers Chambery, je calcule que j’ai fait mon « millième » kilomètre quasiment en arrivant au Puy en Velay…






 Je retrouve la Loire qui est encore bien vigoureuse alors que sa source n’est plus très loin.
 Mon chemin me fait suivre la Borne, rivière de l'Ardèche qui conflue avec la Loire au Puy en Velay. Je croise ou dépasse des joggeurs, des promeneurs, des familles… Je repars sur un nouveau chemin qui ne va plus descendre vers le sud mais remonter vers le nord-est. Je franchirais dans quelques étapes la ligne de partage des eaux entre l’Océan Atlantique et la Méditerranée, entre le bassin de la Loire et le Rhône. Une nouvelle fois, je m’étonne de l’immensité du bassin versant de la Loire. La pluie qui tombe ici coulera jusqu’à St Nazaire.

 

mardi 19 juillet 2016

 5ème étape 4ème période :  AZINIERES- LOUDES 29 km 


Après 110km de marche,après beaucoup de détours, en dépassant Vielle-Brioude, sur les coteaux surplombant l’Allier j’observe une dernière fois, au loin, le Puy de Dôme.


Je quitte peu à peu la Limagne de l’ Allier avec ses grands espaces de cultures céréalières parsemée de puys pour aborder le parc naturel du Livanois-Forez et ses coteaux…

 Le regard porte encore très loin… Les champs de blé de la Limage laissent la place à des herbages ou à de plus petits champs de céréales… Les vaches réapparaissent… Quelques cloches tintinabulent le long de mon chemin. 









Le sol change de couleur : noir, composé de scories basaltiques. De gros blocs volcaniques parsèment mon chemin, d’autres fois j’ai l’impression de marcher sur du sable volcanique plus rouge. 








 J’ai dû passer par deux « bosses » l’une à 910m et une autre à 1 150m… Sur ces tronçons à fortes pentes, le rythme baisse et le cœur s’accélère. Arrivé à Fix- Saint t Geneyx , je découvre un panorama grandiose : une vaste dépression bordée d’une succession de puys bleutés par la brume de chaleur.




Depuis Clermont-Ferrand, le GR est bien signalé. Je scrute les barres rouges et blanches. Bien sûr, je vérifie régulièrement mon chemin sur les cartes préparées par Chris… 
Ce matin, après le franchissements de deux sommets, je m’attendais à arriver dans un hameau dénommé « Les Granges ». Or , à ma grande  surprise, j’arrive à un carrefour avec des noms de villages non identifiés sur mes cartes. Visiblement, je ne suis pas sur le chemin prévu. Je continue malgré tout,  à suivre les marques rouges et blanches. 
Moments de doute… C’est alors que je vois au-dessous d’un des repères du GR la précision : GR du tour du Puy en Velay. Je suis donc bien sur un GR mais pas sur le bon… Je n’ai aucun indice sur mes cartes pour me situer. Visiblement ce GR m’a conduit sur un autre versant du Puy.
Le nom de Loudes, le village où je dois arriver,  apparait enfin sur une route que je croise : 8km. Marcher sur le bitume par cette chaleur de midi n’a rien de tentant mais faire demi-tour non plus...  Cela fait déjà 21km que je marche..
 Je décide donc de prendre la route et de faire ces 8km sur le goudron. La route descend, peu de voitures... en 1h 30, ces 8km ont été avalés . Morale : tous les chemins mènent à … destination 

 

lundi 18 juillet 2016

4ème étape 4ème période:  BRIOUDE – AZINIERES 34 km 

(via VIEILLE-BRIOUDE –LAVADIEU-DOMEYRAT-PAULHAGUET)

Chaleur après la neige
Aujourd’hui étape « chaude » puisque le thermomètre a grimpé jusqu’à 34°… Malgré un départ matinal, dès 10h le soleil « tapait »… Equipé d’un T-Shirt technique et d’une casquette sahélienne, je supporte assez bien la chaleur…. Par contre, je bois un litre d’eau en deux heures… Il faut bien alimenter le  « climatiseur interne »… 
Je retrouve la solitude de la marche par temps de neige. Tout le monde semble s’être calfeutré dans la maison, je traverse les villages sans rencontrer âme qui vive du moins en apparence parce qu’en passant près des fenêtres j’entends des conversations parfois bien animées ou un poste de télévision qui s’agite dans la pénombre d’un salon ou d’une cuisine…


 Les chiens ne sont pas bien vaillants et les vaches sont toutes groupées autour d’un abreuvoir … Seuls, les reptiles semblent apprécier cette  chaleur 








BRIOUDE, sa collégienne St Julien 
Brioude est l’une des petites villes auvergnates dotées d’un vieux centre au riche patrimoine architectural. Petites rues étroites, bâtisses anciennes parfois superbement rénovées, parfois restées « dans leur jus », placettes avec fontaine, superbes porches…





 La surprenante collégiale du 12ème siècle est construite sur le lieu supposé du supplice de St Julien au 4ème siècle. Jusqu’au 12ème siècle son tombeau était vénéré et était la destination d’importants pèlerinages… Une collégiale est une église qui a été construite et « animée » par un chapitre de chanoines comme ceux qui sont actuellement à Conques sur le chemin de St Jacques. Cette immense église pourrait certainement rivaliser avec la basilique d’Issoire. Elle dégage une force avec ses pierres beiges et rose, son dallage formant un décor fleuri et fabriqué avec les galets noirs et blancs tirés de l’Allier toute proche , ses vestiges de peintures murales de grande qualité, ses vitraux contemporains créés en 1974 par un prêtre coréen artiste… Elle dégage une force…




L’ALLIER

L’Allier affluent de la Loire est ma compagne de marche. Je la longe, je m’en éloigne, je la retrouve de mon en moins paisible, elle devient plus sauvage. Des panneaux indique que l’Allier est une rivière à saumons. Je n’ai pas vu de saumon mais l’eau est d’une limpidité qui nous rafraichit par le simple fait de la voir sous cette canicule. J’ai longé un de ses affluents, la Senouire… De superbes ponts historiques enjambent l’Allier et la Sénouire.
A Brioude, les eaux vont dans la Loire mais à quelques kilomètres de là, les eaux se jettent dans la Cère qui est un affluent du Lot qui se jette dans la Dordogne, puis dans la Gironde …( vous suivez? )

dimanche 17 juillet 2016

DIDIER et sa cuisine



Pas très loin de la collégiale, dans une petite rue nous sommes tombés sur un restaurant qui ne semble pas être branché. Un décor un peu à l’ancienne, des nappes et des serviettes en tissu, des sur-nappes en carreau… L’accueil par Didier est pleine d’humour.

2 prix ( 15 où 19 euros ) pour les formules de repas  tout compris: plat, dessert, café et même vin  … Tout est fait maison ou fourni par des producteurs locaux. Aucun produit industriel n’est servi dans son resto, Didier s’en défend. C’est Nathalie qui est au fourneau et Didier qui sert… 
 Didier est un personnage qui accompagne sa cuisine d’un grand  humour et d’une grande convivialité… Il met en pratique la charte qu’il affiche à l’entrée . 

On se sent accueilli dans ce restaurant et surtout Didier aime partager sa passion de la cuisine. Il dit qu’il s’amuse, mais c’est un authentique créateur. Le fondant au chocolat ? cuisiné à l’huile de raisins avec chocolat épicé au curcuma et au  piment d’Espelette sur un lit de crème au spéculos :   un vrai délice. Le vin de son fournisseur local pourrait bien rivaliser avec de grands crus. 

Si vous allez à Brioude, allez déjeuner ou diner AU CAMPAGNARD, vous passerez un bon moment…

3ème étape  4ème période  : NONETTE –BRIOUDE 34 km

 Grosse étape aujourd’hui. Départ du camping sous le soleil après avoir démonté la tente… La chaleur ne perturbe pas la marche mais le besoin de boire est impérieux. J’ai dû me réapprovisionner en cours de chemin auprès d’un bar, dans le seul commerce-bar du village Azerat… En plus du remplissage de la bouteille, j’en ai profité pour boire une bière bien fraîche… Une bière après 20km de marche sous le soleil, c’est un petit bonheur bien appréciable…


Je n’aperçois  plus le Puy de Dôme… La terre et la pierre changent. Les roches volcaniques sombres ou franchement noires ont laissé la place à d’autres roches plus claires. Vers Brioude, j’aperçois les premières éoliennes depuis Clermont-Ferrand. Est-ce une volonté de protéger le paysage pittoresque des Puys pour qu’il n’y en ait pas? Chris, dans sa randonnée  d'hier, a vu plusieurs pancartes « anti-éoliennes"

Sur le chemin, vers midi, je croise un marcheur dans le même équipement que moi.  Je le salue et essaie d’engager la conversation. Il va dans un village à 16km mais me dit d’emblée : «...  je ne m’arrête pas... » La conversation tourne donc court et je lui souhaite bonne marche.


L’habit de fait pas le moine. C’est bien connu. Sur un chemin de terre bien en pente mais aussi bien poussiéreux, j’aperçois, entre deux virages, deux motocross qui grimpent le chemin et qui vont me  croiser. J’ai , a priori, une certaine intolérance envers les motos et quads sur les chemins de randonnée. Mais ceux-ci, dès qu’ils m’aperçoivent, ralentissent, puis roulent sur l’herbe pour ne pas faire de poussière… Je les remercie d’un geste de la main. 
Des passionnés de pétarades dans les chemins escarpés peuvent être respectueux d’un marcheur…petite leçon de tolérance dans ce contexte de paysage paisible, avec en arrière pensée les évènements de Nice.