dimanche 8 novembre 2015

VIERZON...

 ... un passé industriel présent
Quand on découvre Vierzon par le canal de Berry, un redonnais ne peut pas éviter la similitude de ces deux villes. 
Bien sûr la taille de chaque ville est différente : près de 30 000 habitants pour Vierzon et 10 000 habitants pour Redon. Mais ces deux sous-préfectures ont un même passé  de villes industrielles. Les anciennes usines CASE de machinisme agricole font penser aux usines Garnier de Redon 

 Ces deux entreprises ont d’ailleurs été concurrentes. Ces immenses usines étaient une ville dans la ville. Leur fermeture ont porté un coup sévère pour l’emploi et laisse une friche industrielle envahissante dans la ville. La fermeture de l’entreprise CASE a été plus tardive : on y voit encore des  botteleuses « moyenne densité » en attente ainsi que des moissonneuses batteuses de 2,50m de barre de coupe. On ne peut pas s’empêcher d’avoir un pincement de cœur
quand on marche devant ces immenses bâtiments à l’abandon. Voici encore 20ans pour CASE, des milliers d’ouvriers s’affairaient dans ces lieux.


On passe également devant d’autres immenses bâtiments industriels à l’abandon. Leur réutilisation reste difficile.



Vierzon comme Redon sont des villes industrielles. La présence d’un carrefour ferroviaire et d’une voie d’eau ont favorisé le développement industriel de la fin 19ème siècle et du début du 20ème.
Cheminant le long de ce canal, je découvre, comme à Redon, une importante fonderie qui est visiblement en activité. 
Tout n’est donc pas arrêté. Je vois d’autres sites industriels récents. Des usines nouvelles ont  remplacé, au moins en partie, celles qui ont disparues.
Entre Vierzon et Foëcy, je dépasse ou je contourne plusieurs sites industriels bien vivants. Cette région reste  encore  industrielle.

... une ville étendue avec un urbanisme étalé
La superficie de Vierzon est importante (7 500 ha). Le fait que Vierzon soit encerclée par deux autoroutes qui se rejoignent au nord de la ville doit bien compliquer son aménagement comme l’importance de friches industrielles en pleine ville. 
kiosque à musique

 Le centre-ville est diffus même s’il y a des lieux originaux comme le jardin de l’abbaye et son style « art déco »…
jardin de l'abbaye, derrière l'hôtel de ville


   Quelques rues montrent qu’il y a un patrimoine architectural mais l'ensemble  semble manquer de cohérence. Il faudrait sûrement une réhabilitation des logements du centre-ville .Mais les crises économiques qu’elle a subies ont certainement fortement pénalisées son essor et un nécessaire réaménagement de son urbanisme. 

La proximité de Bourges, distante de 35km, doit également lui nuire au niveau attractivité commerciale. 

Pourtant, le directeur de l’auberge de jeunesse où nous avons passé deux nuits manifestait son attachement pour cette ville malgré notre regard un peu dépité. Il est vrai que nous n’avons vu que la dimension physique de la ville. 
 Une ville n’est rien sans sa vie sociale et culturelle. Et nous n’avons pas pu la découvrir ni l’apprécier.

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